Mobilier humain, une forme de BDSM

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il y a 3 ans
Objectification sexuelle ou humiliation érotique pour les uns, perte d’identité pour d’autres, cette pratique est aussi appelée forniphilie. Celle-ci, comme toutes les activités sexuelles ou érotisantes qui sortent de l’ordinaire, est aussi connue dans la classification des paraphilies.

Mais avant d’aller plus loin, qu’est-ce que le mobilier humain ? Comme son nom l’indique, c’est l’action de transformer, de quelques secondes à quelques heures, son corps comme un objet usuel du quotidien. Chaise, table, lampe et même lustre en suspension, certains poussent même le pas jusqu’à se métamorphoser en toilettes !

Loin d’être physiquement restreint, le sujet reste même aussi libre que son imagination. Dans un contexte BDSM, le meuble humain sera voué au bon vouloir de son Maitre. Posé à quatre pattes, les reins cambrés, sans bouger, ni parler, voilà une expérience érotique qui n’est pas donnée à tout le monde. Envie d’une transformation en lampadaire ?

Meuble humain, pourquoi ?

Pour faire plaisir ou pour se faire plaisir. Adepte de la soumission ou de l’exhibition, le mobilier humain est une bonne occasion de vivre ses fantasmes dans le silence le plus total. Vous n’êtes plus Jean louis ou Sophie, mais plus que table ou chaise, divan ou bibliothèque. Pour les acteurs de ces scènes particulières, les passifs prennent plaisir à prendre un verre ou fumer un cigare avec un cendrier posé sur une table basse, humaine de surcroit.

Nu, l’intimité offerte à la vue des participants, celle-ci pourra servir de « rangement » pour un briquet ou même une bouteille d’apéritif. Les Dominas sont aussi friandes de mobilier humain et s’adonnent avec le partenaire soumis au footstool fetish ou footrest. Plus simplement, l’homme ou la femme se verra transformer en repose-pieds pour accentuer l’humiliation de la situation. L’humain devient alors simple objet. Une soubrette viendra même l’épousseter et lui faire le ménage. Mais attention, interdiction de se mouvoir !

Pas de sexe dans le mobilier humain

Cette activité n’est pas usitée dans une connotation sexuelle. C’est plutôt un état cérébral qui est recherché. Pour y participer, la soumise se doit d’être libre dans sa tête tout en étant au service de son Maitre. Considéré à tort comme une dérive du bondage par l’immobilisme de la situation, le mobilier humain n’entrave nullement le sujet.

Quelquefois, il peut être rajouté des cordes ou de Saran Wrap, mais ceci dans un but esthétique non limitant. En effet, point n’est besoin de ligoter le soumis, celui-ci s’interdisant lui-même de bouger en respectant les règles du jeu, à savoir d’être simplement psychologiquement restreint.

Il est par contre souvent bâillonné et s’autorise des positions particulières pour assouvir son envie. Il est fréquent de rencontrer des femmes en chandelle sur les épaules, cuisses écartées avec un bouquet de fleurs dans le vagin, comme une jardinière ! C’est ce côté surprenant imposé à l’esclave qui génère chez lui de grandes émotions. Suivant la position obligée, le jeu peut durer de longues heures. Imaginez-vous le temps que peut durer une séance avec un divan humain posé à même le sol !

Mobilier humain, objectivation sexuelle ou érotique ?

Le mobilier humain entre-t-il dans le processus de l’objectivité sexuelle ? À vous dans juger ! Sachant que celle-ci est un processus dans lequel le soumis est considéré, observé, évalué par son Maitre et ses invités, il est possible qu’à être ainsi scruté, il s’en réduise à n’être plus qu’un objet. À ce stade, son point de vue, ses pensées et même ses sentiments ne sont plus pris en considération.

Certains vont même jusqu’à affirmer que le meuble humain entre dans un processus qui lui enlève toute forme d’humanité à la personne. Celui-ci n’en est réduit qu’à l’apparence qu’il donne, pour le plus grand plaisir de son Dominant. C’est une façon psychologique d’être dominé, mais dans le cas du mobilier humain, l’objectivation érotique semble plus adaptée.

En effet, l’objectivation sexuelle est une façon de réduire un esclave à l’état d’un objet sexuel, que ce soit avec tout ou partie de son corps ou de ses fonctions sexuelles. Rappelons toutefois que le fait de se substituer à un meuble ne requiert aucune obligation sexuelle. Mais simplement un désir de mutation intellectuelle et psychologique. Le mobilier humain entre dans de multiples classifications. Objectivation, objectification ou chosification, avez-vous fait votre choix ?

Human furniture, une pratique consensuelle de l’humiliation érotique

L’humiliation érotique est une variante de l'humiliation psychologique. Prise à parti dans un contexte sexuel, elle permet à un sujet d’éprouver du plaisir érotiquement en jouant sur des sentiments d'humiliation et de soumission. L'humiliation dans l’human furniture ou mobilier humain n’est pas nécessairement sexuelle, à l’instar des autres activités sexuelles.

C’est dans l’essence même de se sentir meuble que le partenaire évolue. L’activité est importante dans le sens ou le soumis ressent des émotions intenses, qu’elles soient verbales ou physique. Le fait d’entendre qu’une soubrette vient le cirer ou un esclave ébéniste le restaurer est une forme forte d’humiliation érotisante.

Utilisée en privée ou en public, celle-ci est ritualisée afin que le meuble humain y trouve tout son intérêt. La seule différence palpable dans cette érotisation des sens est la fine barrière de la distinction entre humiliation et domination. Parmi les différents plaisirs que l'individu puissent ressentir dans son évolution mobilière, seules des activités variées changent ce fait. Alors aujourd’hui, table ou buffet ?

Le mobilier humain apprécie aussi la fantaisie avec, par exemple, le port sur le dos d’un vase avec des fleurs fraîches coupées lorsqu’il est guéridon, ou plus sadique, le contact de la tasse chaude du café que son Maitre boit et repose sur sa croupe. Ces jeux de rôles amènent souvent la soumise à une fascination de l'humiliation érotique, avec parfois des tendances pouvant aller jusqu’au sadomasochisme.

L'humiliation érotique en tant que meuble à part entière peut amener à la recherche d’une conséquence émotionnelle ou psychologique affligeante que le joueur aime. Plus connue des esclaves évoluant dans des situations d’humiliation publique, celle-ci peut prendre des proportions telles qu’il est souhaitable de parfaitement fixer les règles du jeu, et cela des deux côtés de la barrière.

Le fait de se substituer à du mobilier est une forme érotique de jeu de rôle. Sans but sexuel, il sert à un ou plusieurs protagonistes de réaliser un fantasme. Lampadaire dans une maison individuelle, plusieurs individus peuvent aussi se regrouper et former un authentiquer magasin de meubles humains. Le contexte de la mise en scène peut être simple ou détaillé et peut même être entrepris à l'aide de scénarios.

Comment devenir mobilier humain ?

La popularité d'Internet permet des rencontres en ligne via des sites spécialisés. Plus facilement réalisable chez nos amis Anglos saxons ou l’human furniture devient année après année une véritable institution. Cette forme de cybersexe est une méthode facile pour vivre ses fantasmes et prendre de l’information.

D'une manière basique, le mobilier humain est un jeu particulier dans lequel les partenaires endossent le rôle d’un meuble ou d’un équipement de la maison. Plusieurs soumis sont parfois mis en association. Des soumis déménageurs pour déplacer le mobilier, un esclave servant d’ameublement et une soubrette pour entretenir le mobilier afin de créer une fraternité entre les partenaires.

La majeure partie des jeux d’human furniture impliquent différents statuts et exposent chacun des participants à accepter domination et soumission. Les rôles de chacun, définis à l’avance par une checklist, dévoilent les positions dominantes ou non. Il ne vous reste plus qu’à savoir de quel côté de la check vous vous placez.

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